Troubles de la mémoire
Définition : La mémoire est déterminante dans les processus d’apprentissage.
Elle est conditionnée par des données biologiques et psychologiques.
On distingue 3 types de mémoire : à court terme, de travail, à long terme.
Un trouble de la mémoire peut concerner les fonctions suivantes : intégration des données, rétention des données, restitution des données (retrouver une information mémorisée, la garder et l’utiliser en travaillant sur un thème donné).
Signes d’alerte
En classe : - Oubli quasi immédiat et fréquent de la consigne de travail
- Difficulté fréquente à se rappeler un élément d’une série
- Difficulté anormale à mettre en œuvre un "rituel"
- Méconnaissance d’une leçon apprise la veille.
- Fréquents oublis d’éléments de la vie quotidienne (ex : une liste simple de courses ou pourquoi telle personne a téléphoné)
- Difficulté à répéter une série aléatoire de 5 à 7 chiffres (ex : 2,7,5,9,1,8).
- Difficulté à retrouver un modèle donné (lettre, symbole) dans une série constituée d’environ vingt éléments.
Précautions méthodologiques :
- le repérage d’une difficulté peut renvoyer à plusieurs troubles (ex : trouble de la mémoire, de l’attention, etc.), donc ne pas hésiter à "faire un diagnostic".
A faire
- S’assurer que l’enfant bénéficie d’une hygiène de vie correcte (alimentation, sommeil)
- Donner des aides méthodologiques : reformulation systématique de consigne à l’oral et réécriture de la consigne (au tableau, ou sur un brouillon)
- Concrétiser le temps qui passe par des outils ou des repères partagés, exemple "time timer"(minuterie visuelle)
- Utiliser des repères fixes, stables et répétitifs, choisis avec l’enfant en fonction de ses intérêts, exemple utilisation d’une clochette pour marquer la fin du temps d’accueil en maternelle
- Créer des "référents" individuels ou collectifs : écrit, dessin ou pictogramme, etc.
- Recettes mnémotechniques : exemple se souvenir de "mais ou et donc or ni car ?"
- Réactivation des connaissances acquises lors de la séquence précédente
- Projet de restitution : l’enfant doit savoir pourquoi et pour quand il doit mémoriser
A ne pas faire
- Porter un regard "négatif" et perdre son calme (ni énervement, ni culpabilisation)
- Nier l’échec
- Culpabiliser l’enfant en classe ou à la maison (le traiter de paresseux, lui dire que c’est de sa faute….)
- Le mettre face à son échec systématiquement
- Le forcer à faire ce qu’il ne peut pas faire.